Association Aux captifs la libération
Le contexte
Les Captifs sont nés de l’intuition d’un homme, Patrick Giros. Dès 1981, il dresse un double constat :
- Le travail social est à réinventer. Il faut passer d’un travail social interprétant la marginalisation par les seuls déterminismes sociaux à un travail centré sur la personne, en prenant en compte toutes ses dimensions (psychologique, sociale, culturelle, spirituelle et existentielle).
- La rue crie, personne ne l’entend. Les marginalités sont ignorées, que ce soient celles du sans-abrisme, de la prostitution ou de la drogue.
Aujourd’hui, s’appuyant sur près de quarante années d’expérience, cette intuition se concrétise dans la conviction que l’efficacité des dispositifs sociaux repose d’abord sur la capacité des intervenants à rejoindre en profondeur les personnes de la rue et à leur permettre de s’exprimer de nouveau et de retrouver un entourage relationnel.
L'association
L’association Aux captifs, la libération intervient dans la rue auprès des personnes en situation de précarité ou de prostitution depuis bientôt 40 ans. Elle les accompagne sur un chemin d’insertion en privilégiant la rencontre et une attention à tous leurs besoins, autant sociaux que culturels et spirituels. L’action des Captifs comprend 3 dimensions distinctes mais inséparables :
- La rencontre gratuite des personnes lors des tournées-rue
- La proposition d’accueil inconditionnel lors des temps de permanence dans les 7 antennes parisiennes de l’association
- L’accompagnement vers la réinsertion sociale et professionnelle
Ces 3 dimensions se vivent dans un profond respect de la liberté de chacun, et du souci de l’aider à mettre en œuvre un projet de vie qui soit véritablement le sien. C’est ainsi que l’association Aux captifs, la libération, composée de bénévoles, salariés et personnes de la rue, participons à construire un monde plus juste, plus humain et plus fraternel.
Le projet soutenu
Le profil des personnes en situation de prostitution a fortement évolué au cours des dernières années. Ces évolutions ne sont pas sans conséquences sur le plan sanitaire mais également en matière d’aide et d’accompagnement. Pour les femmes nigérianes, celles-ci sont sous l’emprise de réseaux puissants, les contraignant à la prostitution en les privant d’un accès aux soins, alors même que leur situation de vie le nécessite tout particulièrement.
Fort de ce constat, l’association Aux captifs, la libération a engagé une action commune avec « Agir pour la santé des Femmes » (ADSF) visant à mettre en place une tournée-rue « santé », une fois par mois, au Bois de Vincennes.
Cet accompagnement global personnalisé (social et humain pluridisciplinaire) est un levier fort de mobilisation vers la sortie de réseau d’exploitation. Grâce au partenariat avec le Fonds Après Demain, nous allons pouvoir déployer notre action et améliorer l'accès aux soins des jeunes femmes victimes de la traite des êtres humains et ainsi :
- Offrir un accompagnement santé à un plus grand nombre de femmes (200 à 250)
- Diversifier les secteurs d'intervention où des femmes isolées, ont été identifiées
- Développer une prise en charge médico-sociale
- Poursuivre le développement des partenariats pour pouvoir orienter les femmes vers les acteurs de santé adéquats
- Mettre en place des ateliers et animations autour du thème de la santé des femmes
L’association Aux captifs la libération a tout particulièrement apprécié le désir d’implication du Fonds Après Demain, sa disponibilité et sa volonté d’entretenir des relations de proximité avec les associations partenaires.